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Commentaire sur

Rapport d'étude appronfondie Projet de prolongement du gazoduc TQM de Lachenaie à East Hereford

Lucie Roy-Alain
East Hereford, Qc

East Hereford, 18 mars 1998.

Madame Marie-France Therrien,
Agent de projet,
Agence canadienne d'évaluation environnementale,
200, boulevard Sacré-Coeur,
Hull, Qc.

Madame Therrien,

Je vous envoie d'autres commentaires à annexer au dossier de Lucie Roy-Alain, que je vous ai envoyée le 17 mars 1997.

Pour faire suite à des idées développées dans mon autre rapport, je dois dire que l'Office est très septique au sujet des options qui sont signées, alors que tout le monde n'est pas au courant des exigences de l'Article 112. En insistant sur cette question, (pages 198 à 202 inclusivement) Me Grondin d'une manière raffinée, prouvait que les options signées avec les propriétaires ne sont pas légales.

L'ONÉ nous prouve, par le fait même, que ces contracts ne peuvent pas exister au point de vue juridique car avant de signer les propriétaires doivent connaître toutes les subtilités du contract. L'Office concède que ce n'est pas approprié d'avoir des options de signées alors que les informations ont été insuffisantes et erronnées.

L'Office a amplement pris connaissance des démarches douteuses de TQM et l'ONÉ sait aussi que des propriétaires ont signés parce que TQM les menace d'expropriation, de les envoyer à l'arbittrage et leur donne toutes sortes d'informations biaisées, etc... ces contrats sont donc invalides et affaiblissent sérieusement les chiffres imprécis que donne TQM.

16/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Aux page 205 et 206, quand Me Grondin demande de quelle façon TQM prévoit informer les municipalités et les propriétaires fonciers quand la compagnie effectuera des travaux d'exploitation ou d'entretien qui risquent de produire des effets néfastes sur l'environnement? Plus loin, Me Grondin interroge TQM sur les méthodes de communication pour expliquer aux principaux intéressés qu'est-ce qui a été fait au niveau des impact environnementaux.

Par ces questions Me Grondin reconnait, à la fois les manques de communication de TQM et l'existance de problèmes environnementaux.

Dans La Tribune de Sherbrooke, en première page, aujourd'hui, nous lisons:

Recours collectif de 17 millions$
600 proprios de Fleurimont en ont assez des Biogaz

Dans cet article Me Gérin affirme: ?Le domicile familial est ce qu'il a de plus sacré dans notre pays.? Cela confirme ce que nous disons depuis le début: ?Il y a urgence de voir à la sauvegarde de notre environnement!? Me Gérin dit que les fuites de biogaz ce n'est pas un Act of God. S'il se produisait un accident, exploision etc., sur le gazoduc que TQM projete d'installer, ce ne serait pas non plus un Act of God, ce serait parce que TQM avait installé ce gazoduc à cet endroit.

Eh! oui, ils en ont assez du biogaz et nous en avons assez d'entendre parler du gaz naturel. La morale qu'il faut tirer de cette nouvelle, c'est que c'est la population qui paie pour des décisions qui sont sont souvent prises sans discernement. Voilà d'autres raisons d'imposer à l'ONÉ de tirer des conclusions de faits spécifiques et de réaliser une évaluation environnementale à l'égard des diverses solutions de rechange du projet y compris celle de ne pas entreprendre le projet.

Je vous remercie de votre attention.

Lucie Roy-Alain,
East Hereford, Qc.


East Hereford, 12 mars 1998.

Madame Marie-France Therrien,
Agent de projet,
Agence canadienne d'évaluation environnementale,
200, boulevard Sacré-Coeur,
Hull, Qc.

Madame Therrien,

Je vous envoie quelques commentaires sur le Rapport d'étude approfondie. Je me pose de sérieuses questions au sujet de l'urgence de faire nos commentaires? Pourquoi malgré nos demandes l'Agence ne nous a-t-elle pas accordé les 30 à 45 jours auquels nous avions le droit?

Nous avons l'impression que TQM fait des pressions sur L'Agence. Nous les connaissons. Ils doivent garder les mêmes comportements avec l'Agence. Pourquoi font-ils tant de pressions si, depuis le début, l'affaire est dans le sac? Depuis le commencement que les agents négociateurs de TQM mettent de la pression. Présentement, ils continuent de la faire sur les propriétaires qui n'ont pas signé d'option avec eux. Ils leur font planer la menace de les envoyer en arbittrage parce qu'ils leur ont dit qu'il leur restait 2 semaines la semaine passée pour signer. L'Agence est-elle prête a approuver les fourberies de TQM?

Dans une lettre récente, TQM dit que le rapport d'étude appronfondie permet au gouvernement fédéral de délivrer les autorisations réglementaires nécessaires, attendues pour la fin mars 1998. Est-ce la raison pour laquelle l'Agence ne nous a pas donné jusqu'à la fin du mois pour envoyer nos commentaires? Est-ce que TQM a décidé que les autorisations viendraient en fin de mars? Ah!, moins que ... TQM aurait-t-elle reçu des confirmations en haut lieu?

2/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Les opposants sont pénalisés depuis le début des consultations parce que là, tout à coup, ça presse pour ce projet que TQM, ses avocats et ses experts mijotent depuis autour de cinq ans. Si ce projet était aussi merveilleux, la compagnie n'aurait pas besoin de faire autant de pressions et supercheries.

Je pense que le rapport sur l'environnement est loin d'être approfondie car TQM a effectué des relevés des espèces végétales seulement 8.8 km sur les 213 km du tracé proposé. De plus, si nous lisons les déclarations de Monsieur Hall, le 25 novembre 1997, il est facile de voir que les inventaires florestiques et fauniques sont déficients. Je pense que ce n'était probablement pas nécessaire de faire des études plus approfondies pour ce tracé car il n'a pas été prouvé que ce tracé proposé par TQM est le meilleur.

Avec ce rapport, les membres de l'Office, nous ont donné de la chair à mordre. Malgré le manque de temps, notre bonne volonté est mise à contribution pour sortir de leurs cachettes, les derniers morceaux. Les membres de l'Office ont fait exprès pour ré-utiliser ces mots qui débordent du langage de TQM: mesures d'atténuations et de mitigation. En faisant cela, les membres de l'ONÉ avouent que c'est plein de risques. Partout dans le rapport il y a ces mots qui veulent dire: diminuer, adoucir, rendre moins grave, affaiblir et modérer. Voilà la preuve que c'est innaceptable. Quand il faut continuellement se servir de tels mots pour adoucir la réalité ça soutend de grandes problèmes à l'horizon.

Depuis le début que nous disons que ce projet, s'il est est entrepris, doit passer de Lachenaie à Highwater. Il en a été amplement question au BAPE, à la CPTAQ et à l'ONÉ. Pourquoi dans le rapport d'étude approfondie on ne relève pas les multiples commentaires et les preuves apportés pour que ce gazoduc passe de Lachenaie à Highwater? Est-ce que l'Office n'a pas à réaliser une évaluation environnementale pour approuver cette alternative Lachenaie-Highwater?

Aux audiences de l'ONÉ, le 15 décembre 1997, pages 3144, 3145, lors de l'entretien de Me Cameron avec Monsieur Jakymiw, il est facile de voir que la position de Trans Canada Pipeline c'était d'entrer par le Vermont. Je cite cette réponse de Monsieur Jarymiw de TCPL: ?No. Trans Canada's position was to stay in Vermont.?

3/ Rapport de Lucie Roy-Alain...

We have heard a lot today with regard to markets, revenues and costs.
I think TransCanada's position would have been to stay in Vermont, build laterals that might not have been as economic as we would have liked, and take a little bit of a "hit" on the return.
Our preference, as I said, would have been... There were markets there. There was a route there. And if the construction standards were appropriate, our definite preference was to stay there.

Je cite aussi une partie d'une déclaration que Monsieur Vandal avait faite aux audiences GH-2-97 et qui a été déposée le 20 novembre 1997, par Monsieur Burcombe:

Dans le cas d'un tracé jusqu'à East Hereford, qui implique un investissement plus important du côté canadien et légèrement moins important du côté américain, il faudrait que ce soit appuyé, bien entendu, sur des raisons solides, qui tiennent tant au marché desservi du côté américain qu'à l'intérêt environnemental total, pour que l'Office permette un investissement plus important. Avec les informations disponibles aujourd'hui, je vous dirais, Monsieur le président, que les perspectives d'en rester au tracé de base, c'est à dire le tracé Highwater, ont augmenté ces dernières semaines, compte tenu, bien entendu, de l'intérêt que le Vermont démontre pour faire passer le pipeline.?

Cette même journée, page 438-439, Monsieur Burcombe lit cette déclaration qui vient aussi du projet GH-2-97:

En collaboration avec les promoteurs du projet de gazoduc Système de transport de gaz naturel Portland, les représentants de Vermont Gaz ont déployé beaucoup d'efforts pour que ce gazoduc traverse la portion nord-est du Vermont à partir de Québec.?

Le comité interministériel du Québec, en 1980, recommande de minimiser la longueur des corridors pour réduire les effets négatifs d'un projet d'aménagement linéaire sur l'environnement, l'agriculture et l'aménagement urbain. Rallonger le tracé de plus de 58 kilomètres, dans des campagnes aux terrains accidentés combinant des forêts, des terres fertiles, quantités de ruisseaux, rivières et milieux humides pour servir le marché américain serait d'un illogisme incroyable. Ce serait de l'asservissement. Le corridor de Lachenaie à Highwater est la solution de rechange la plus réaliste si le projet devait être entreprit.

4/ Rapport de Lucie Roy-Alain...

Ce comité recommande aussi d'éviter les zones environnementales vulnérables. Or, nous avons dit à plusieurs reprises qu'East Hereford était un zone très sensible. L'hydrogéologue nous l'a répété, lors de ses visites à East Hereford. Le BAPE a reconnu la vulnérabilité de notre milieu:

La municipalité d'East Hereford se caractérise, notamment, par la mise en valeur de son milieu naturel montagneux à des fins touristiques et par son entreprises piscicole. Or, le projet passerait au coeur et au pied des montagnes et des sentiers déjà aménagés en sentiers et sites d'observation. Il fragiliserait la sécurité et la continuité de l'approvisionnement en eau de grande qualité nécessaire à la production agricole.?

Le rapport de l'ONÉ vient renforcir la position du BAPE sur la vulnérabilité de notre région. L'ONÉ le reconnait:

Une région considérée particulièrement vulnérable à la construction d'un gazoduc est la pisciculture qui se trouve à East Hereford, qui s'alimente à même l'aquifère local à l'aide de cinq puits.? (...) Durant l'étude de cet aquifère, on a remarqué que la nappe phréatique se situait près de la surface à plusieurs endroits.?

L'ONÉ en arrive aux mêmes conclusions que le BAPE quand il parle de la vulnérabilité de la région. L'ONÉ reconnait que les dangers existent. Quand elle conclut avec les mesures de mitigation ou d'atténuation le projet n'est pas susceptible d'avoir des effets négatifs cumulatifs importants. Quand l'ONÉ dit devrait pas ce n'est pas ni blanc, ni noir, c'est qu'il y a des risques et quand il y a des risques la sagesse recommande l'abstinence totale. Il ne faut pas attendre que notre environnement soit rongé par de multiples "sidas" pour réagir et dire non à la soif inassouvissable des grosses compagnies.

Ce qu'on veut nous imposer c'est une forme d'esclavage et d'asservissement caché sous des mots trompeurs d'utilité publique, retombées économiques etc... Ne vous laissez pas aveugler par TQM, si c'est d'utilité publique faites les entrer au plus vite aux États-Unis par le Vermont. À part ça, les États-Unis pourraient s'organiser pour s'allimenter en gaz directement de l'Ouest canadien. Qu'ils supportent les enchevêtrements de pipelines (et les responsabilités qui y sont reliés) sur leurs territoires. Il ne faut pas oublier le PLAN CAILLÉ dont parlait l'Actualité: Si les Ontariens prolongent le pipeline Sarnia- Montréal vers Portland... le Québec se trouvera au centre d'un réseau de fils, de gazoducs et d'oléoducs.?La province de Québec n'a pas à être la mère porteuse de tous ces parasites. N'oublions pas que toute la "gang": électricité, gazoducs et pipeline ont des intérêts communs...

5/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Pour la MRC de Memphrémagog le BAPE souligne:

La vocation de la MRC de Memphrémagog, reconnue unanimement comme récré-touristique en priorité, constitue un moteur de l'économie régionale. La présence d'une emprise de gazoduc ne peut être conciliée facilement avec la nécessité d'y protéger les paysages naturels, les routes pittoresques et panoramiques, et les zones écologiques fragiles. Elle représente un frein au maintien de l'image de marque de grande destination touristique.

La remarque faite par le BAPE pour cette MRC vaut autant pour la MRC de Coaticook et la municipalité d'East Hereford.

Le BAPE a noté:

Un choix doit être rejeté quand il est incompatible avec la vocation prioritaire d'un teritoire, particulièrement lorsqu'il existe d'autres choix de remplacement et d'autres solutions, comme c'est le cas dans le présent projet.?

L'ONÉ parle de plusieurs solutions de rechange possibles:

Or, donc avec tous ce qui a été dit et ce qui sera dit le corridor Sabrevois à East Hereford ou Lachenaie à East Hereford doit être rejeté.

La solution de ne pas entreprendre le projet est la solution idéal qui protège le mieux l'environnement. Pourquoi le projet M&NE n'alimenterait pas le New Hampshire, le Maine etc., à partir de Portland? Ce projet est accepté, faut-il nécessairement une multiplication de projets?

En tant que membre de La Coalition des propriétaires concernés par un gazoduc, je me joint à la Coalition pour demander à l'Agence canadienne d'évaluation environnementale d'imposer à l'Office national de l'énergie de tirer des conclusions de fait spécifiques et de réaliser une évaluation environnementale à l'égard des diverses solutions de rechange du projet ce à quoi on a un droit strict et dont on est injustement frustré.

6/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Normalement après le rapport du BAPE, le tracé de Magog à East Hereford aurait du être rayé du projet. On aurait dû arrêter de nous "niaiser". Ça a été le contraire, TQM a continué de faire des pressions, la politique s'en est mêlé a tel point que plusieurs se demandent qu'est que ce que ça donne d'avoir l'air de consulter la population si de toute façon les "dés sont pipés" d'avance? Pour faire l'arpentage des terrains, les employés de TQM se sont présentés chez certains propriétaires avec des huissiers et même avec un policier à un ou deux endroits. Que penser de l'abus de pouvoir de la part de ministres qui décident de demander un avis à la CPTAQ, pour le tracé alternatif, au lieu de consulter la population comme c'est son droit? Où est la transparence quand on voit une telle collusion préjudicier les propriétaires?

J'ai lu la lettre de Monsieur François Wilhelmy sur le site internet de la Coalition que nous vous invitons à consulter: www.multi-medias.ca/hermit/pipeline. De la lettre de Monsieur Wilhelmy, je retiens et j'approuve ses paroles quand il parle de notre gouvernement qui fait:

... fi de nos droits les plus sacrés, dont le droit à une défense pleine et entière qu'ont même les criminels, ...?
...ne faira aucun cas des propriétaires de terres situées sur le parcours du tracé alternatif?...?
Cette remarque de Monsieur Wilhelmy est très pertinente pour les propriétaires situés sur le tracé alternatif qui seraient grandement lésés. Elle vaut aussi pour la demande de réaliser une étude environnementale aux sujets des diverses solutions de rechange au projet car les propriétaires sont lésés aussi par ce projet. Quand Monsieur Wilhelmy parle d'une défence pleine et entière, il ne veut pas dire faire semblant d'écouter les doléances parce que tout est décidé d'avance. Nous n'en voulons pas de ce gazoduc et ce n'est pas un crime de protéger ses biens. Me Paquet n'en voudrait pas dans sa cour lui non plus.

Dernièrement, dans les médias, le gouvernement du Québec dit qu'il veut favoriser l'agriculture. Serait-ce cohérant, de leur part, de laisser "dévierger" autant de territoire agricole au profit de TQM et pour alimenter majoritairement le marché américain? Doit-on rappeler à nos gouvernants qu'un emploi sur neuf au Québec dépend de l'agriculture? Rappelons aussi que la MRC de Coaticook est le bassin laitier du Québec. Que fait la Commission de Protection du territoire agricole du Québec avec son mandat de protectrice quand que 82% du tracé proposé serait en zone agricole? Est-ce que ces lois sont-là pour nuire à quelques agriculteurs et favoriser les compagnies? La loi sur le droit de produire ça sert à qui?

7/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Il a été prouvé que ce projet n'est pas d'utilité publique pour l'Estrie. Le gaz naturel se rend déjà à Waterville et la ville de Coaticook peut facilement être alimenter à partir de ce service existant. Asbestos peut aussi être alimenté à partir du service existant dans les villes de la région. Les besoins, en gaz naturel peuvent être comblé par l'ajout de compression au poste de Waterloo. Cette demande pour le poste de Waterlo est d'ailleurs accepté. Il a été aussi dit que la majorité de ce gaz servirait à alimenter le marché américain. Tout cela a été prouvée aux audiences. Ces raisons, à elles seules, sont suffisantes pour que ce gazoduc, entre obligatoirement au Vermont par Highwater.

Pour ce qui est de la protection de l'environnement il faudrait que nos gouvernants et notre municipalité soient logiques et conséquents. À East Hereford, en 1992, un cultivateur a été poursuivit en justice parce qu'il avait tenté de redresser un ruisseau. Ce producteur a subit des tracasseries de toutes sortes. Serait-il logique maintenant d'accorder la bénédiction à TQM de passer près de ce ruisseau et de plusieurs autres? Le désastre environnementale de 1992 serait multiplié par combien de fois?

Il suffit de penser que seulement à East Hereford, 44,06 hectares de terrain qui seraient bouleversés, compactés qu'il y aurait quantités de ruisseaux, de zones humides, la rivière, la faune, la flore et la nappe phréatique qui seraient affectés. Il y a des limites aux deux poids deux mesures. Les mots mitigation et mesure d'atténuation sont là pour dire:

Attention! Danger!

À partir de Magog, se seraient 242,93 hectares de terrain qui subiraient les dommages nommés plus haut.

Il faut être logique... L'Estrie, la zone désignée la plus verte du Québec n'a pas besoin de cette bombe liniaire.

Le BAPE et les participants aux audiences ont redit que si ce projet était accepté il y aurait des impacts permanents sur la qualité de vie des citoyens. Ils subiraient des préjudices innombrables, tant au niveau physiques, moraux et psychologiques, en plus, des préjudices liés à l'esthétique. Qu'on se réveille!

De plus, à East Hereford, que TQM et les autorités ne s'attendent pas que l'installation d'un gazoduc se ferait de façon harmonieuse. TQM a beau promettre des fleurs au poste de compression il n'est pas dit qu'il n'y aurait pas des soustractions ailleurs qui entraineront avec elles la baisse de notoriété, de touristes et de retombées touristiques. Qu'on arrête de rêver!

8/ rapport de Lucie Roy-Alain...

L'ONÉ affirme en page 68 que: La tradition florale d'East Hereford ne devrait pas être compromise par les installations pipelinières étant donné que celles-ci sont situées à cinq km de distance du village d'East Hereford, qui est le centre de cette tradition florale.? Cette affirmation est fausse. Sa tradition florale, la municipalité, l'a acquise grâce aux résidents et aux belles fermes fleuries de la route 253. Les juges, dans le rapport de 1997, avaient d'ailleurs souligner l'intervention horticole de ces fermes. Je note que j'ai bien dit route en parlant de la 253 car, il ne s'agit pas d'une autoroute comme nommée en page 14.

Notre qualité de vie, notre santé, notre liberté et nos propriétés sont beaucoup plus importantes que les fleurs, l'argent et les autres promesses de TQM. Le BAPE a reconnu le droit au respect de la propriété privée en ayant la délicatesse et l'intelligence de souligner dans son rapport qu'il n'y a pas de raison légitime d'imposer, à des citoyens, le passage d'un gazoduc sur leurs terrains. Le BAPE

a aussi souligné qu'il s'agit d'un projet commercial privé.

L'ONÉ essaie de démontré un grand optimiste face aux engagements de TQM. L'ONÉ ne ferme pas les yeux sur les manques de consultations, de communications et les agissements arroguants de TQM. Ici, l'Office nous donne encore un peu de chair car il sait, entre autres, que:

1/ TQM n'a pas donné suite aux requêtes de l'ONÉ de ne pas faire d'arpentage pendant la saison légale de la chasse. La lettre de l'Office disait: Copie de la présente doit être signifiée immédiatement par TQM à chacun des propriétaires des terrains sur lesquels TQM prévoit effectuer des levés, examens ou autres préparatifs avant la fin de la saison légale de chasse. Pendant les audiences, TQM a reconnu ne pas avoir envoyé cet avis aux propriétaires,

2/ peu de propriétaires sont pas averti de la zone de contrôle de 30 mètres de chaque côté de l'emprise donc que c'est 83 mètres de contrôle et que contrôlé c'est contraire à la liberté,

3/ les propriétaires ignorent les périmètres de sécurité,

4/ TQM a exagéré sur les largeurs permises pour la coupe de bois lors du marquage des emprises,

5/ TQM s'est comporté en conquérante sur les propriétés privés etc..

6/ l'ONÉ et le BAPE savent que la liste peut s'allonger indéfiniement...

9/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Subtilement, durant les audiences, l'ONÉ a reconnu les duperies de TQM. Le 28 novembre quand Me Grondin demande si la compagnie avertirait les gens de l'existence d'une zone de contrôle de 30 mètres: Comme vous l'avez fait par le passé?? En posant cette question de cette façon, l'Office venait de reconnaître publiquement le manque d'information et la fourberie de TQM. L'Office a vu clair dans le jeu de TQM et nous invitent à le crier nous aussi.

Lisez bien cette intervention faite le 27 novembre 1997, par Monsieur Caron, président de la Commission. Il disait à Monsieur Trudel, qui doit quand même être habitué aux audiences: Je pense que je me vois forcé d'imposer une certaine discipline au processus. Je pense que l'on vous a posé une question relativement claire et précise?, et Peut-être qu'on pourrait envisager des réponses plus brèves.? Par cette demande de Monsieur le président, l'ONÉ reconnait que TQM veut donner le moins d'information possible en donnant des réponses longues et évasives.

Une autre preuve du manque d'information se trouve dans le rapport d'un huissier. En novembre 1997, les propriétaires questionnent: Y vont-tu passer en arrière du garage? Vas-tu falloir que je tasse mon jardin? Y vont-tu faire attention à mon tuyau d'eau? Il est facile de voir qu'ils ont été laissé dans l'ignorance. L'agent négociateur, quand il est allé les voir, plusieurs mois auparavent était plus préoccupé par son pelletage de nuage et à les aveugler avec ses signes de piastres, qu'à informer. Il n'y a pas juste ces propriétaires là qui ne sont pas informé. Avec leurs voisins (environ 10 mètres de la maison), ils partageraient d'ailleurs leur couche avec le pipeline. Le négociateur ne leur a pas parlé de la zone de protection de 750 mètres etc..

Il est dommage que, malgré nos demandes, l'Agence canadienne d'évaluation environnementale ne nous ait pas donné plus de temps pour lire le rapport et trouver les failles qui auraient pu nous favoriser. La farce a assez duré. Lisez les notes sténographiques du BAPE, les mémoires des participants. Posez-vous des questions dont celle-ci: Pourquoi le 19 novembre 1997, Me Leclerc tenait-il tant à ce que les notes sténographiques de la CPTAQ ne fassent pas parties du dossier officiel de l'ONÉ? (pages 383 à 386) C'était sûrement pas: ... pour ne pas encombrer le dossier officiel de l'Office...? comme il essaie de le faire croire en page 385.

10/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Aux audiences du BAPE, Monsieur Jean Trudel a dit le 20 juin, à la page 47 que: L'Office doit s'assurer, un peu au même titre qu'on doit le faire, ici au Québec, que le tracé que le promoteur va utiliser va être un tracé de moindre impact.?

Il serait totalement anormal qu'une instance environnementale dise une chose et qu'une autre ne prenne pas en considération ce qui a été dit. Le rapport du BAPE ne doit pas être écarté du revers de la main. Nous vous demandons de prendre le temps de lire nos dossiers et d'y accorder une très grande importance. Je réitère mon opposition féroce à ce gazoduc et je demande respectueusement à l'Agence canadienne d'évaluation environnementale, premièrement de refuse le projet et s'il devait être entrepris, que ce soit en suivant le corridor de Lachenaie à Highwater.

Réfléchissons maintenant sur le droit de propriété superficiaire que TQM voudrait avoir sur les propriétés. Bien des propriétaires qui se disent en faveur du projet ne doivent pas avoir pris le temps d'y réfléchir bien longtemps. Ils ne doivent pas avoir pris connaissance de tout ce que TQM voudrait et pourrait faire sur ce terrain. Les mots droits de propriété superficiaire sont tellement fort que TQM ne les a pas utilisés souvent durant les audiences. Elle parlait plutôt d'emprise.

Vous tous qui lirez ces commentaires posez-vous la question? Est-ce que moi j'aimerais ça que quelqu'un vienne s'installer chez moi à perpétuité sous un fallacieux prétexte d'utilité publique? Me Paquet, un des avocat de TQM a dit qu'il aimerait pas nécessairement que ce soit dans sa cour. Nous n'en voulons pas non plus. Qu'on nous respecte! Notre premier ministre Lucien Bouchard a évoqué les droits de la personne quand il est allé en Chine en 1997. Il faut penser à respecter nos droits en premier!

Aux audiences du 28 novembre à Magog-Orford, Monsieur Gérald Brodeur a posé cette question aux dirigeants de TQM: Est-ce que c'est un de mes droits d'avoir la paix chez moi?? Monsieur Barbeau a répondu:Oui, c'est certainement votre droit d'avoir la paix chez vous, Monsieur.? L'Agence doit remarquer qu'ici nous avons la confirmation que nous avons le droit d'avoir la paix!

11/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Il ne faut pas hésiter à chasser des vendeurs comme TQM qui se présente à nous avec un projet vicié et pourri. Il n'y a rien de plus normal que de défendre ses droits. Il est urgent de laisser de côté la politique, la bonne entente, la peur de se faire haïr et même la pastorale. Il faut s'unir et faire comme le Christ a fait dans l'évangile: chasser violemment ces "vendeurs du temple".

L'Office prend la peine de noter: Sur une base annuelle, environ 90 % des volumes transportés par le gazoduc seraient exportés aux États-Unis. Ce projet que je compare à un sépulcre blanchi, en pensant encore aux paroles du Christ, qu'on ne vienne pas nous dire que ce serait d'une utilité publique pour nous.

L'ONÉ souligne le rôle qu'aurait à jouer TQM sur le plan communautaire comme un plan de relation communautaires, comité de vigilance, plan d'urgence appui à des projets sociaux etc... Je commenterai un projet cité à la page 82: la construction d'une piste cyclable à East Hereford si les propriétaires donnent les permissions. C'est du vrai TQM tout ça, pas de consultation, pédalons... pédalons ajoutons encore car des pistes cyclables à East Hereford même s'il y en a déjà plusieurs. Il y a rien de trop beau voyons donc...

Je veux souligner que nous ne sommes pas allés aux audiences comme complices de notre secrétaire municipale et de notre maire. Je cite ces deux personnes car ce sont elles que des représentants de TQM ont rencontré tel que vous pouvez le voir à la page 1571.

Non, nous ne sommes pas allés aux audiences pour augmenter l'enchère de retombées économiques dans la municipalité.

Non, nous ne sommes pas allés aux audiences pour donner des idées à TQM, c'est loin d'être nos objectifs. J'ai l'impression que TQM se servent de nos arguments pour les tourner à leurs avantages. C'est comme s'il se servait de nos témoignages pour peaufiner leur projet. Quand on a parlé des nombreux titres que détient la municipalité dans le domaine du fleurissement. TQM ont dit pas de problème: Il va y avoir des fleurs au poste de compression.? Madame Brochu a même dit tout le tour du poste de compression. Un poste de compression avec des talus pour couper le bruit, une clôture et des fleurs en plus. Rien de trop beau quand une compagnie veut passer dans une municipalité ou l'opposition est très forte.

12/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Eh! Oui, parce que l'opposition est forte à East Hereford, le faux Père Noël TQM fait comme si sa poche était bien grande. Cette forte opposition amène TQM à déguiser en bon samaritain: pistes cyclables, fleurs, remise de rabais fiscal, possibilité d'avoir accès à la pagette etc... TQM sort ce qu'il peut de leurres pour attrapper ses poissons. L'intelligence secrète est de la partie eh! Oui, la collusion se fait secrètement. Il ne faut pas oublier: Une petite photo pour montrer qu'on a des belles pistes de ski de fond.?, afin de secouer la poche du Père Noël et d'essayer de faire sortir quelques "gazodollars" de plus.

Même si l'ONÉ a parlé d'appui au projet communautaire TQM dit clairement à l'ONÉ et aux autres municipalités qu'elle n'est pas la loto Québec car il faut souligner que le faux Père Noël TQM n'a pas fait sonner ses grelots dans les municipalités des alentours. Le faux Père Noël TQM ne les a pas rencontré et ne leur a pas offert de cadeau. Tout ce que TQM veut c'est passer après ça il va y en avoir qui vont aller aux diables!

Toute cette histoire de gazoduc ressemble à un vol ou un viol planifié. Nos gouvernements et nos décideurs agissent en complices de TQM. Comme des Judas ils sont prêts à nous vendre et même à nous donner. Tous ces suppôts ou comparses tiennent les victimes en otage pour donner la chance à TQM d'entrer leur "pipe". Quelques rapaces ou assistés sociaux (ceux qui pensent aux taxes etc..) se tiennent autour pensant ramasser quelques sous qui pourraient sortir de ce "bordel".

Je demande à l'Agence de ne pas être les complices de ces fossoyeurs qui veulent que nos terres et notre verte Estrie deviennent des cimetières de pipeline (s). N'oublions pas que sur la convention de droit de propriété superficiaire c'était écrit: Le propriétaire accorde à perpétuité à la Compagnie un droit de propriété superficiaire lui permettant de construire......un ou plusieurs pipelines..... pour véhiculer, acheminer et transporter du gaz naturel ou synthétique ou d'autres hydrocarbures gazeux ou liquides et leurs produits dérivés etc... Le printemps s'en vient et nous n'endurons pas les "siffleux" qui creusent dans nos champs. Nous ne voulons pas, non plus, voir TQM et leurs comparses de tout acabit agir en "siffleux" sur nos terrains et en Estrie.

13/ rapport de Lucie Roy-Alain...

Concernant les mesures d'atténuation, je n'ai aucune confiance en TQM. Les mesures d'atténuation nous avons vu qu'elle les a utilisées largement aux audiences et dans ses communications pour essayer d'améliorer sa réputation. C'est à peu près la seule utilité qu'elle fait de ce mot. Nous avons vu que ce n'est pas dans ses relations avec les propriétaires qui ne veulent pas signer qu'elle applique ses mesures. Au contraire, ils sont menacés...

Je glisse juste quelques mots sur le fameux Plan d'urgence de TQM. Je continue d'affirmer que c'est rêver en couleur que de penser que des bénévoles vont s'occuper de cela. Beaucoup de personnes disent avec moi: Je ne torcherai pas TQM!?

Les agriculteurs savent que ça prend juste un bon chien pour indiquer à un troupeau de moutons la route à suivre. Bien respectueusement, le mot chien ici veut dire fermeté, je demande à l'Agence canadienne d'étude environnementale et à l'ONÉ de refuser ce projet ou de leur indiquer le corridor Lachenaie-Highwater comme route à suivre.

J'ai dit plus haut que TQM se servait de ce qu'on dit pour leur projet. Là, c'est le temps qu'elle se serve de ce qui suit pour oublier son projet. J'ai gardé ceci pour la fin: Notre municipalité et sa population ont fait des efforts surhumains pour devenir un modèle au Québec pour la protection de l'environnement. Les nombreux titres remportés par la Fondation Bel Environ d'East Hereford confirme cette notoriété: 1993, finaliste comme organisme communautaire au concours de la Fondation Québecoise en environnement chapitre Estrie, 1996, Prix d'excellence en environnement par la Fondation Estrienne en environnement, 1995 et 1996 finaliste au concours des Prix Phénix de Collecte Sélective Québec, 1997, Certificat d'excellence en environnement à ce dernier concours. La Municipalité et Fondation Bel Environ détiennent la Charte environnementale Estrie Zone Verte depuis 1996.

C'est le temps que quelqu'un soit logique! Le gouvernement demande au peuple de faire des efforts pour protéger l'environnement. Où est la cohésion dans le discours s'il encourage une compagnie à le détruire? Un gazoduc c'est absolument incompatible avec un environnement aussi sain.que le nôtre, c'est incompatible avec notre Estrie Zone Verte.

14/ rapport de Lucie Roy-Alain...

On a absolument pas besoin d'un gazoduc. Les 152 ha de terre boisée que nous sauverons en refusant ce gazoduc et les autres pipelines contribueront à assainir la planète. J'ai chercher combien de kilos de polluants ces arbres soutireraient de l'environnement et je ne l'ai pas trouvé, aujourd'hui. L'Agence doit avoir ce renseignement très important.

C'est le temps pour TQM et les décideurs de dire:Pas de problème on ira pas altérer un si bel environnement et annéantir les efforts surhumains qui ont été fait pour y arriver! On ira pas saccager l'Estrie!

J'ai été heureusement surprise de constater que la population n'en veut pas de gazoduc. Le message de celle-ci est clair par la réponse qu'elle a donné en signant la pétition...

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale doit faire en sorte que TQM laisse nos écosystèmes et nos systèmes en paix!

Madame Therrien, je vous remercie de votre attention et vous prie d'agréer, mes salutations distingués.

Lucie Roy-Alain,
285, route 253,
East Hereford, Qc.
J0B 1S0

C.c. Monsieur le premier ministre Lucien Bouchard,
Monsieur Paul Bégin,
Monsieur Guy Julien,
Monsieur Guy Chevrette,
Monsieur Bernard Landry.
La Terre de chez nous, etc..


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